que 2019 marque un envol de liberté dans nos cœurs et nos consciences, laissons nous guider par notre matière organique,
partons à l’aventure de l’autre, réalisons nos rêves d’horizons vivants !
+ inspiration +
Simon Hantaï, Peinture (écriture rose), 1958 – 1959 (détail)
« On sait qu’entre 1958 et 1959, sur une durée d’exactement trois cent soixante-cinq jours, Hantaï réalisa un seul tableau, immense – aux dimensions du mur le plus grand de son atelier – , couvert et recouvert d’huile blanche, puis gratté et regratté à la lame, puis couvert et recouvert de textes liturgiques écrits à la plume, patiemment, de façon à couvrir, avec l’étendue spatiale, un cycle entier de temps de rituel, une année de textes et d’exégèses sacrés. « Exercices (spirituels) destinés à une déconstruction patiente du tableau, non par composition, plutôt pas tricotage et nouage, à la façon dont les pêcheurs – ou les femmes de pêcheurs – fabriquent leur filet de proche en proche, maille aprés maille. L’écriture manuscrite, humblement dévidée chaque jour, jouait le rôle du fils, ou plutôt des fils entrelacés en un réseau de plus en plus serré à mesure que le temps avançait, de façon à produire un all over doué d’un chromatisme paradoxal : un coloris rosé, optiquement produit par l’entrelacs des écritures à l’encre noire, violette, rouge et verte. » L’étoilement conversation avec Simon Hantaï de G. Didi-Huberman.